La Terre est mon village – Les œuvres

La Terre est mon village
Œuvres d’HAMSI
Des œuvres qui nous ressemblent, qui nous rassemblent
Il s’agit de plusieurs œuvres, issues de la collection La Terre est mon village inspirée des scènes quotidiennes de sa Kabylie natale. Des scènes ravivées à travers son inspiration et ses souvenirs d’enfance.

Ses œuvres à portée universelle se réfèrent, selon le public averti, à Brueghel et à la peinture de genre caractérisée par la description de l’action humaine.

Télécharger le dossier de présentation : ICI

HAMSI a voulu lui rendre hommage en peignant Le Grand Repas, mais, en figurant la vie quotidienne des Kabyles, il s’est rendu compte que quelques thèmes de ses toiles (Le Mendiant, Le Bétail, Le Retour de la Chasse, A l’ombre des oliviers, La Danse du mariage, ou encore Autour de la Moisson) existent également dans la peinture de Brueghel. Nombreuses sont les représentations de jeux d’enfants, les fêtes, les méthodes de production artisanale. C’est une façon de vivre ensemble.

L’artiste veut aussi témoigner, transmettre son amour pour les femmes de son enfance.
HAMSI nous montre un monde qui n’existe pas comme les scènes de Brueghel ne sont plus des réalités. C’est un mélange des cultures, source d’inspiration.


La collection « La Terre est mon village » a été présentée en mai 2010, à Paris, au Centre Culturel Algérien, en juin 2013, à Bejaïa au hall des expositions du Théâtre Régional de Bejaïa AB. Bouguermouh, et quelques œuvres de la collection en février 2014, à l’Hôtel de Ville de Paris, lors du 20e « Maghreb des Livres ». En mars 2016, elle a été exposée à Bruxelles au Musée Charlier, puis en avril/mai, à Sucy-en-Brie, à l’Orangerie du Château de Sucy. En mai 2017, elle a été présentée à Bruxelles à la Galerie-Fédactio, et en juillet/Août 2018, à Alger, au Palais de la Culture, « Galerie Baya ».

Les toiles relevées à l’acrylique et à l’encre de Chine qui représentent pour l’essentiel des scènes villageoises et des travaux quotidiens, et dont les titres sont éloquents :
Pressage des olives, Les Potières, Au retour du puits, Femme parée, La Besogne du matin ou encore, Les Belles Kabyles…

On y retrouve l’amour de l’artiste pour la lumière et les couleurs vives, pour le spectacle des femmes.

Les représentations de fêtes, de mariages, de souks, mais aussi des scènes de la vie quotidienne sont foisonnantes, « grouillantes » de vie et de couleurs.
Les personnages, figurés frontalement avec des poses quelque peu schématiques, décrivent les activités avec minutie.

Ce qui se dégage de la plupart des toiles d’HAMSI, c’est d’abord la candeur du dessin, la gaieté des couleurs et le charme des attitudes mais aussi l’attachement à une vie extrêmement liée au groupe, à la vie en société où l’accent est mis sur la communication, la parole et le chant. Les grandes compositions à thème d’HAMSI nous étonnent sans cesse car on y découvre, à chaque regard, une nouvelle scène, un nouveau costume, une autre attitude. La société moderne est en conflit avec ses racines.

Assoiffé des traditions ancestrales et de la beauté du vivre-ensemble, HAMSI donne vie à ce passé en peignant des thèmes autour du village, avec précision, justesse et passion.
Les œuvres d’HAMSI véhiculent aussi des valeurs humaines que ses parents lui ont transmises dans son enfance, telles que le partage, le respect, le volontariat, ou encore l’offrande.
Les œuvres telles
L’waâda (l’offrande), Les Beignets, La Djemâa, Autour du kanoun, Pressage des Olives, Le Grand repas racontent les gestes quotidiens des Kabyles dans leurs rapports sociaux,  où chacun apporte son aide à l’autre. Récolter les olives, les presser, construire une maison, organiser les fêtes, sont le fruit d’un volontariat.

Les toiles d’HAMSI nous plonge, à notre tour, dans notre enfance, et nous fait découvrir la richesse de notre passé.

Les expositions, déjà présentées, ont réuni des enfants, des jeunes, des personnes âgées, des amoureux de l’art, des collectionneurs, des riches, des pauvres… Bref, des personnes qui se sont rapprochées autour des toiles, pour mieux partager ce qui leur ressemble. C’est une exposition qui parle à l’humain.

L’œuvre d’HAMSI est une véritable passerelle entre les visiteurs avides de découvrir la vie sociale, les us, et la culture de l’autre. Voilà un artiste qui utilise certains schémas de composition répétés adaptés aux différentes scènes mais en maintenant l’effet de surprise. En outre, il utilise des supports assez originaux pour une peinture naïve. L’art d’HAMSI est un récit multicolore qui intrigue. Ses toiles sont des histoires qui nous parlent et nous rassurent, qui nous ressemblent et nous rassemblent. Le dialogue se crée en permanence entre l’artiste et le public, au fur et à mesure des expositions et des nouvelles créations. Un dialogue qui fait promener notre regard à travers la toile, et nous donne du plaisir à la contempler dans son intimité, sa diversité, ses couleurs et ses détails méticuleux, pour mieux la posséder…

Anita NARDON, critique d’art – Avril 1992 – écrivait  : « Le quotidien est présenté en couleurs acidulées, sans crainte des oppositions ni des contrastes, avec une simplicité totale, dans une série d’œuvres sur papier d’une fraîcheur authentique bien nécessaire en cette fin de siècle de vitesse et de violence ». Quant au critique d’art à Lyon et expert en salle de vente, Bernard GOUTTENOIRE, il décrit : « Sa peinture entre BAYA et l’art ethnologique ALGERIEN, assez proche du geste de DENIS MARTINEZ et comporte une forme d’authenticité contemporaine ». Yasmina KHADRA, écrivain – Mai 2010 : « Ses couleurs nous renvoient aux lumières que nous ne savons plus apprécier dans la banalité du quotidien, des couleurs de poète, de magicien habile et accessible à la fois, de griot ébloui par le soleil et qui fait, de chaque toile, un été, une évasion, une invitation à la contemplation sereine, bref une tendre et douce quiétude ». Quant à Fadila LAANAN, ex-Ministre de la Culture de la Communauté française de Belgique, elle a déclaré dans une interview, au journal « Al-Khabar » du 11 juin 2013, lors de son déplacement à Bejaïa pour inaugurer l’exposition de l’artiste : « La Belgique est en général un pays gris. HAMSI a modifié sa couleur et lui a donné la couleur du soleil ».

Pour HAMSI le village n’a pas de frontières. La Terre est son village.